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Cérémonie d’ouverture officielle du SITIC AFRICA 2020 et du Forum International sur les Instruments Financiers Numériques Innovants Tunis - Mardi 09 Juin 2020

Monsieur le Ministre des Technologies de la Communication et de l'Economie Numérique ;

Monsieur le Ministre des Finances ;

Monsieur le Gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie ;

Monsieur le Président de l’Union des Banques Maghrébines ;

Monsieur le Président de l’Association Professionnelle Tunisienne des Banques et des Etablissements Financiers.

Mesdames, Messieurs,

 

Permettez-moi de remercier, au nom du Club des Dirigeants de Banques et Etablissements de Crédit d’Afrique, le Gouvernement Tunisien, le SITIC et l’Association Professionnelle Tunisienne des Banques et des Etablissements Financiers, pour l’opportunité qu’ils nous offrent de prendre part à ce forum et à l’édition 2020 de SITIC AFRICA.

Le Club des Dirigeants de Banques et Etablissements de Crédit d’Afrique que j’ai l’honneur de présider, est une association sans but lucratif, créé il y a trente ans. Il réunit l’Etat-major des banques africaines et a pour mission de satisfaire les besoins d’information et de formation de ses membres, de susciter et faciliter la réflexion des banquiers africains sur les objectifs à atteindre et sur les moyens à mettre en œuvre.

Le Club organise trois grands événements chaque année :

  • les journées annuelles (couplées avec l’Assemblée générale) au mois de février dans une ville africaine ;
  • le forum d’été qui est une rencontre avec des partenaires potentiels comme les correspondants bancaires, les Fin-Tech, des cabinets de conseils… Le forum se tient au mois de juin, dans une ville en dehors d’Afrique ;
  • et les Universités du Club qui sont des journées de formation du Top Management sur des sujets spécifiques à la profession bancaire : risques, moyens de paiement innovants, Management, Stratégies de transformations, cryptomonnaies, etc.

Le Club dispose d’un Laboratoire animé par des experts de haut niveau, dont le Professeur Dhafer SAIDANE. Ce Laboratoire assure les travaux de recherche, les études et les publications du Club sur les sujets d’intérêts majeurs pour la profession. Il a publié, en 2015 chez Revue Banque, un ouvrage collectif intitulé : « Banques et Finance en Afrique, les acteurs de l’émergence ». Un nouvel ouvrage est en cours de préparation ; il paraitra à la fin de l’année. Le Laboratoire réalise en ce moment, une étude sur le Plan de Continuité des Activités des Banques en Afrique, à l’épreuve du COVID 19 ; dirigée par Jonas SILIADIN, l’Expert du Club sur les risques bancaires ; il présentera tout à l’heure les premières conclusions de cette étude dans le premier Panel.

Mesdames, Messieurs,

Notre club est un espace panafricain ; il réunit plus de 80 banques, en provenance d’une quinzaine de pays dont la Tunisie qui en assure la vice- Présidence depuis le mois de février dernier à travers notre cher ami Habib KARAOUILI. C’est l’occasion pour moi de saluer son travail très précieux pour le Club et la contribution remarquable de tous nos membres de la Tunisie, dont témoigne notre présence dans ce forum. Je veux dire à toutes les Banques et à tous les établissements de crédit qui ne sont pas encore membres du Club, que nous serions particulièrement heureux de les compter très prochainement parmi nous. Nos activités sont également ouvertes à tous les opérateurs économiques qui souhaitent nous présenter leurs prestations ou partager leurs expériences avec nous. C’est donc avec une grande joie que j’invite nos membres actuels et futurs ainsi que tous les partenaires intéressés, à nos prochaines journées annuelles qui se tiendront du 11 au 13 Février 2021 au Burundi ; sur les rives du Lac Tanganyika. Ce serait un double honneur pour moi de vous y accueillir, en tant que Président du Club et en tant que citoyen de la province burundaise de la patrie africaine.

Mesdames, Messieurs,

Je voudrais à présenter partager avec vous quelques réflexions succinctes, sur le thème principal du forum. Le développement des instruments financiers numériques innovants est un impératif stratégique pour nos établissements qui sont au cœur du financement de l’économie. Il est, dans la plupart des cas, entrevu à travers le cadre plus global de la transformation numérique. Aussi, souhaiterais-je axer mon intervention sur les défis de la transformation numérique. J’entends par défis, les chantiers que nous devons mener pour réussir pleinement la transformation digitale de nos organismes.

En effet, nous connaissons plus ou moins les avantages de la transformation numérique. Je pourrais, à titre illustratif, citer :

  • l’amélioration des processus opérationnels, de la qualité des services et de l’expérience client ;
  • le gain en termes de circulation et de partage de l’information ;
  • et la faculté de mieux gérer les risques.

En plus de ces avantages, la crise sanitaire du COVID 19 nous a révélé l’utilité du digital dans la continuité des activités en facilitant le travail à distance et le maintien des services à nos clients.

Les avantages apportés par la transformation sont donc bien connus.

En revanche, nous connaissons bien moins les défis de la transformation numérique ou du moins nous les évoquons relativement peu. Et c’est en cela qu’il faut saluer l’initiative du présent forum qui nous permet de partager nos expériences et les best practices pour relever les défis.

Les défis de la transformation digitale sont évidemment différents suivant la maturité « numérique » de chaque pays et suivant la situation de l’entreprise concernée.

Je vois trois défis auxquels les établissements de crédit pourraient régulièrement être confrontés.

Le premier défi est celui de la gouvernance de la donnée. Ce défi consiste d’abord à penser le cycle de vie de la donnée de l’entreprise se traduisant par un travail de normalisation et d’architecture

Sans cette chaine de valeur data, le digital n’aura qu’une utilité limitée. Car le numérique améliore les procédures et enchante réellement l’expérience clients si les infrastructures sont en mesure de capter, de traiter, de délivrer et de faire circuler des données disponibles, fiables dans les délais prévus, avec la qualité attendue, en respectant la cinématique organisationnelle et décisionnelle appropriée.

La gouvernance de la donnée intègre aussi la problématique de la protection de la donnée. Celle-ci revêt à la fois un aspect réglementaire et technologique.

Pour réussir le saut ou la transformation numérique, nous devons nous approprier les principes fondamentaux de la protection des données à caractère personnel de nos clients, soit en conformité avec les textes lorsqu’ils existent soit sur une base volontaire et donc dans une démarche de Responsabilité Sociétale des Entreprises.

L’aspect technologique de ce défi est la sécurisation de toutes les données qu’elles soient à caractère personnel ou pas, et ce, à travers la maitrise de la cybercriminalité surtout lorsqu’il s’agit d’intégrer des solutions de paiement innovantes. La stratégie digitale doit avoir pour principal socle la sécurité informatique elle-même pensée et déclinée de façon stratégique (au sens étymologique du terme) avec donc un accent particulier sur la cybersécurité.

Le deuxième défi du digital est celui de la culture du risque. La promesse de la transformation digitale c’est « AnyTime, AnyWhere, AnyDevice ». Or, en permettant à nos banques d’être accessibles de tout point de la planète, H24 et 7 jours sur 7, le numérique efface aussi la césure entre le lieu de travail et l’espace non professionnel. Cet état de choses crée, a priori, plusieurs vulnérabilités : utilisation de réseau non sécurisée, risque de vol de terminaux digitaux, et donc la possibilité d’accès aux données, divulgation involontaire d’informations confidentielles etc. Nos établissements doivent promouvoir et favoriser la diffusion d’une culture du risque dont l’assimilation permet à chaque dirigeant ou membre du personnel, d’adopter la Posture Permanente de Sécurité.   

Le dernier défi et non des moindres, porte sur l’adaptation des modes de management. La transformation digitale est désormais un processus permanent en ce sens que les habitudes de consommation et les technologies se poussent mutuellement dans un mouvement d’évolution continue. Dans ce contexte, la transformation numérique doit être portée par une dynamique d’agilité et de créativité, efficace. Les modes de management de nos équipes doivent être adaptés pour être en mesure de favoriser la créativité, l’agilité et l’intelligence collective. Les bénéfices de la transformation digitale résultent aussi bien des innovations technologiques qu’elle apporte que de la dynamique d’agilité et de créativité qui la porte.

Mesdames, Messieurs,

Ma conviction, c’est qu’initier une démarche de transformation numérique même si celle-ci intègre le développement des instruments financiers numériques innovants, ne se suffit pas comme stratégie. La stratégie commence lorsque la transformation numérique crée un avantage comparatif durable. Et les entreprises qui veulent y parvenir devraient, à mon avis, relever avec succès les défis de la donnée, du risque et du management.

Je vous remercie

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